A quel point le Covid-19 et l’environnement sont-ils liés ?

Nous avons décidé de travailler sur le lien entre le Covid19 et l’environnement. Plusieurs thématiques liées à ce sujet ont d’abord été étudiées, parmi lesquelles, l’impact de la pandémie sur le zéro déchet, la relation entre le Covid19 et la biodiversité, les répercussions du confinement sur l’activité humaine, l’augmentation des pandémies liées aux problématiques environnementales. L’écologie, sujet toujours plus au coeur de l’actualité, nous semblait intéressant à aborder, pour étudier son lien avec la pandémie et voir s’il y avait eu un impact sur l’environnement, positif, négatif ou neutre.
Dès le début de la pandémie, ou plus exactement du confinement, les articles ayant traits à l’écologie - et notamment sur le retour d’animaux sauvages à certains endroits délaissés par l’Homme - ont émus l’opinion public.
D’un autre côté, la fermeture de nombreuses usines, la baisse du trafic aérien et la mise en place du télétravail ont interrogé sur la possible baisse des gaz a effet de serre à travers le monde.

Ces articles, relativement positifs sur l’impact du Covid-19 sur l’écologie, nous ont donné envie de creuser la question et de voir si cet impact avait bien été positif et s’il allait l’être dans la durée.
Notre recherche a débuté par l’étude du courant Zero Déchet afin de savoir si ce dernier avec connu des modifications suite aux changements relatifs des français vis à vis de leur consommation - mais également l’augmentation des commandes à emporter et des normes d’hygiène des restaurants, obligés de consommer encore plus de plastique. Nous avons fait une présentation de leur site et de leurs activités avant de nous rendre dans leurs locaux à Paris 12ème. A cette occasion, nous avons pu échanger avec les deux bénévoles présents sur place, qui ont pu nous parler de la fréquentation du magasin et des différentes fermetures liées au Covid mais pas des modifications de comportements où des changement de dynamiques au sein de la population. Bien que cette piste fut intéressante, cela nous aurait plutôt amené vers le sujet de la consommation et non sur la thématique de l’écologie à proprement parler.
Nous avons alors décidé de nous orienter vers des thématiques plus ‘scientifiques’, à travers les études sur la biodiversité et leurs relations avec le Covid (emergence du covid et conséquences de ce dernier sur la biodiversité). Nos lectures se sont donc orientées dans ce domaine, où l’on a pu découvrir des termes comme ‘zoonose’ - terme peu entendu dans les médias et pourtant au coeur des pandémies du XXIème siècle - le franchissement de barrière inter- espèces, l’impact du télétravail sur l’environnement (à court et long terme), la baisse des gaz à effets de serre...
L’un de nous deux - Titouan - ayant des connexions dans ce domaine, nous avons pu contacter une chercheuse et économiste de l’environnement. L’interview ne s’est pas très bien déroulée, nous avons eu beaucoup de mal à poser nos questions et à avoir des réponses, chaque question étant soldée d’un ‘c’est naif’ ou ‘ce n’est pas une bonne question’. On a pu découvrir la difficulté que peut être un entretien avec une personne pas très coopérative, qui refuse d’être filmée ou enregistrée et pense être notre professeur ou notre parent... Cela nous à quand même permis - nous nous en sommes rendus compte à posteriori - de voir la différence qu’il existait entre la vision scientifique et celle du public. Notamment sur les plans de relance - qui seront clairement orientés vers le fossile comme elle nous l’a expliquée - et non sur l’écologie comme une partie de la population semble le penser.
Nous avons ensuite interviewé deux autres personnes - le père et une amie d’Eglantine - afin d’avoir une vision plus proche de ce que pensait la population en général. Georges semblait être assez sûr du lien entre l’écologie et l’apparition de la pandémie, notamment sur le fait que l’Homme était clairement en cause dans son apparition. Justine était un peu plus nuancée sur ces réponses, ne voyant pas clairement le lien direct entre environnement et covid mais se doutant de leur corrélation. Aucun des deux ne savait l’origine exacte de la pandémie - cause qui reste encore inconnue actuellement - et estimait que le confinement avait eu plutôt un impact positif sur l’intérêt porté à l’écologie au sein de la population.
Au fil de nos différentes lectures, interviews et discussions en cours, nous avons pu constater la différence marquante entre les scientifiques et les personnes du grand public qui connaissent le Covid seulement à travers les infos. En effet, la barrière entre ses deux mondes semble être relativement hermétique et ne laisse passer que certaines informations, parfois même des informations erronées qui continuent à se diffuser (exemple du pangolin).
En définitive, nous avons pu constater que, malgré une baisse des émissions de gaz à effet de serre pendant le premier confinement et un retour relatif de la biodiversité, ces effets ont finalement peu de chance de durer, notamment avec les plans de relance du gouvernement, plus tournés vers l’économie que vers l’écologie. Cela nous a également informé sur la très probable augmentation des pandémies futures, notamment dues à la diminution des barrières inter-espèces - trafic d’animaux exotiques, déforestation, augmentation du contact entre animaux sauvages et humains... - qui favorise l’émergence des zoonoses. On compte en effet déjà six pandémies au XXIème contre une seule au XXème siècle.
Le télétravail quant à lui, reste une possibilité intéressante sur le long terme, bien qu’il y ait d’autres impacts à ne pas négliger - augmentation de la consommation d’électricité et de chauffage, des trajets courts...
A l’ère de l’Anthropocène, où la problématique écologique est plus présente que jamais et où la 6ème extinction est de plus en plus évoquée, où la population mondiale ne cesse d’augmenter, il semble urgent de rétablir un équilibre entre la biodiversité et l’Homme, afin que ce dernier puisse assurer la pérennité de son espèce.

Eglantine Lavogez
& Titouan Queney